Style de pilotage-Fernando Alonso
- jfpin97
- 31 déc. 2014
- 2 min de lecture
Fernando Alonso débute sa véritable ascension chez Renault. Si les observateurs auront remarqué sa tendance à croiser décroiser surtout en situation de dépassement, c'est que le pilote espagnol cherche à poser le plus rapidement possible le pied au plancher. Pour cela il est nécessaire d'avoir les roues droites pour ne pas risquer de partir a la faute, et ceci explique donc un gros braquage afin de disposer le plus rapidement possible d'une meilleure traction.
Cette recherche de traction nous renvoie à l'époque Renault, qui collaborait avec le manufacturier Michelin pour créer une suspension complexe permettant à la Renault de disposer le plus tôt possible du grip du Michelin sans avoir pour autant à sacrifier l'entrée du virage. Les victoires d'Alonso en Hongrie 2003 et de Trulli à Monaco 2004 sur des circuits lents sonnaient avant l'heure le glas de Ferrari et Bridgestone qui arrivaient au maximum de leur potentiel, la faute également a la nouvelle réglementation des pneus ayant à tenir toute une course. Renault atteint lui son potentiel maximum en 2005 et 2006. Les Français ont refait leur retard aérodynamique,permettant à Alonso, d'évoluer à la limite de la perfection et de remporter deux titres de champion du monde.

En effet, la progression de la voiture lui a permis à partir de 2005 de ne plus calculer sa voiture à d'attaquer la corde à la limite du blocage engendrant du survirage dans la courbe. Alonso utilise la suspension customisée de Renault à l'extrême pour faire glisser la voiture jusqu'à la corde sans endommager le pneu externe. Lorsque le pneu reprend du grip, Alonso saute sur l'accélérateur pour profiter au maximum de la traction supérieure de la Renault, aidée par un pneu chauffé par l'entrée agressive dans le virage, permettant à l'espagnol d'accélérer plus tôt que n'importe quel autre pilote. Mais cette méthode de pilotage demande un talent immense qui sollicite deux points importants. Tout d'abord l'intuition, car faire glisser la voiture requiert une grande confiance pour comprendre parfaitement à l'avance comment elle va réagir et atteindre la corde, en ayant un ressenti précis des pneus, pour savoir à quel degré freiner et quand le pneu retrouve son grip. Ensuite, le survirage demande une attention extrême du pilote qui doit le contrôler en coupant le virage mais pas trop violemment et avec de toutes petites corrections du volant pour ne pas se retrouver en sous-virage trop tôt et perdre le bénéfice de l'attaque, car dès que les pneus retrouve le grip, le sous-virage apparaît.
Par la suite, son transfert chez McLaren qui a un design et des caractéristiques différentes l'obligea à retourner à son style de ses débuts. Ces changements de style de pilotage sans perdre en performance sont réservés aux grands pilotes, c'est ce qui les distinguent des bons pilotes. Malgré un divorce consommé très tôt avec l'écurie anglaise, il fut capable de se battre pour le titre jusqu'à la dernière course en 2007, quittant l'écurie juste après.
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